Paradoxes en salle

La pandémie a peut-être modifié durablement les habitudes des consommateurs des café-restaurants. Les restaurateurs savent aujourd’hui l’importance prise par la vente à emporter et le développement des réseaux de livraison à domicile en atteste. De même la situation sanitaire a valorisé l’espace terrasse qui devient aujourd’hui un élément déterminant dans l’estimation d’un fonds de commerce. 

 

Est-ce à dire que l’importance prise par la digitalisation des comportements (certains évoquent la nécessaire gestion de data pour les entreprises familiales !) va modifier en profondeur les relations humaines dans le secteur du CHR ? La plupart des professionnels de la restauration n’en croient rien. De fait, aujourd’hui  la crise sanitaire a pointé l’importance du service et de l’attention aux exigences du client. 

 

L’automatisation  loin de brimer ou d’handicaper le restaurateur, est en passe de le libérer de tâches répétitives au profit du contact avec la clientèle et du souci de son personnel. Voilà qui pourrait constituer une partie de la solution à la diminution des vocations dans ce secteur d’activité. La récente défiscalisation des pourboires réglés par cartes bancaires par exemple, montre déjà une évolution de la générosité des clients. Les QR code sont entré dans les mœurs en quelques mois, ce qui laisse présager une évolution de l’implication des consommateurs y compris dans la prise en charge de leur commande.

 

Le restaurateur et ses employés pourront d’autant mieux consacrer leur temps aux relations humaines et au soin apporté à tous. Dans ce cadre la terrasse sera toujours ce lieu intermédiaire entre l’intérieur et  l’extérieur permettant à tous de moduler le temps consacré à la convivialité. Au final la restauration 2:0 pure et dure n’est pas pour demain.